Deux nouveaux cimetières photographiés en intégralité !

Le 2 oct. 2014 par Frédéric Thébault
 

photo_cimetiere.jpgConnaissez-vous le projet “Sauvons nos tombes” ? Lancé il y a quelques mois, celui-ci consiste comme son nom l’indique à photographier les tombes dans les cimetières afin d’assurer la pérennité de la mémoire de nos défunts. Cimetières civils mais aussi militaires, comme c’est le cas ici avec cette nouvelle mise en ligne.

Merci à eux !

Nous avons le plaisir de vous annoncer la mise en ligne de deux nouveaux cimetières : le Mazargues Military Cemetary près de Marseille qui contient près de 2000 sépultures de combattants du Royaume Uni des deux guerres mondiales, et la nécropole nationale de Bar-le-Duc, qui contient les tombes de plus de 3000 Français tués pendant la Grande Guerre.

Merci donc à tous les photographes qui ont donné de leur temps pour vous fournir ces photos : Christian Vantours, Jean-François Soulas et Jeanne Brochard pour Mazargues, Francis Biet et Yvon Constant pour Bar-le-Duc.


Et ensuite ?

Une fois les photos mises en ligne (utilisez notre toute nouvelle application pour smartphone et tablette, c’est bien plus simple avec !), tous les membres de Geneanet pourront alors apporter leur pierre à l’édifice en participant à l’indexation des noms qu’ils voient sur les photos : grâce à un formulaire très simple, ils pourront les retranscrire et ceux-ci seront alors ajoutés à notre base de données.

Tout le monde pourra alors, via une recherche sur Geneanet, retrouver le nom de son ancêtre sur une tombe dont il ne connaissait pas l’existence.


Légalité et moralité contre phénomène de société

En matière légale, la question est souvent posée : “ai-je le droit de photographier une tombe” ? La réponse n’est pas si simple que cela et ne peut se satisfaire d’un “oui” ou d’un “non”. En l’occurrence, certaines mairies peuvent l’interdire, d’autre l’autoriser, d’autres ne rien stipuler. Mais leur décision n’est pas tellement liée à l’usage lui-même qui peut être fait de la photo, elle l’est surtout pour éviter de troubler la quiétude des lieux et le repos des défunts.
Le cas des cimetières militaires est encore différent, puisque ce n’est pas la mairie qui décide et que selon la nationalité du propriétaire des lieux les règlements peuvent varier.

Chez Geneanet, nous avons choisi de vous inciter à prendre des photos de tombes parce que nous pensons que cela constitue un patrimoine important qui disparaît trop vite, mais nous ne vous encourageons pas à le faire si vous n’en avez pas le droit. La meilleure façon de le vérifier, c’est de lire le règlement du cimetière, en général affiché à l’entrée. S’il est indiqué que c’est interdit, vous pouvez alors demander une dérogation en posant votre question à la mairie ou au gardien, en expliquant le but de vos photos, la sauvegarde du patrimoine humain, et en spécifiant bien qu’il ne s’agit pas de photos professionnelles et qu’aucun usage commercial n’en sera fait (bien entendu, Geneanet s’y engage, comme nous le faisons pour toutes les données partagées du site : arbres, actes, etc.)

Il va aussi de soi que si, un jour, une demande nous était faite de retrait d’une photo de sépulture, nous accéderions immédiatement à cette requête.

Chacun jugera également de lui-même si la prise de vue de la tombe d’une personne décédée il y a quelques mois vaut autant la peine de figurer sur Geneanet qu’une tombe ancienne du siècle dernier, appelée à disparaître rapidement. Les concessions perpétuelles, rappelons-le, n’ont de perpétuel que le nom, puisqu’il faut que des descendants continuent à fleurir les lieux pour ne pas que leur destruction, tôt ou tard, soit envisagée.

Il y a enfin, le constat que chacun peut faire : partout sur Internet on trouve des photos de tombes ou de cimetières complets, et le phénomène, né avec l’apparition des appareils-photo numériques, n’a fait que s’accroître, partout dans le monde. Avec la communauté d’utilisateurs dont dispose Geneanet, et l’intérêt évident que revêt un nom sur une pierre tombale facilement indexable grâce à l’aide de tous, nous ne pouvions rester en marge.

Pour aller plus loin nous vous proposons la lecture d’une note d’un blog personnel, très complète bien qu’un peu ancienne (2009) et qui passe en revue tous les aspects de la photo de tombes, tant du point de vue légal que moral.


> le cimetière de Mazargues

> la nécropole de Bar-le-Duc

> les autres projets, en cours ou terminés


Les derniers témoignages reçus :

Quelle idée fantastique vous avez eue de mettre sur Geneanet la photo de la Tombe de la famille Q. car elle me permet d’élucider une partie de mon énigme.
Francoise D.

La publication des photos du cimetière Saint Vincent est pour nous d’une grande importance. Un grand merci pour cette publication qui nous permet de progresser sur une branche de la famille restée muette jusqu’à ce jour.
Michel et Annie B.

Je vous remercie pour le travail photographique que vous avez entrepris, en l’occurrence au carré militaire de Rabiac (Antibes).
Agnès G.

Bonjour, je viens à l’instant de voir la photo de la tombe de mes arrières grands parents que vous avez mise en ligne. Je ne savais pas où étaient enterrés ces personnes et d’ailleurs je ne pensais même pas que leur tombe existait toujours. Je suis très émue et je tiens à vous remercier.
Chantal B.

4 commentaires

Je comprends que cela puisse en choquer certains, mais… en Belgique les concessions sont au maximum de 30 ans, renouvelables mais pas toujours renouvelées (pas d’héritiers par exemple). ertains membres de ma famille sont décédés quand j’étais jeune et impossible pour moi de retrouver leurs tombes actuellement. Autre chose concernant les anciens combattants, pas de problème de ce côté-là, les stèles sont intouchables.


Je suis très choquée que l’on puisse retrouver des photos de nos tombés sur Internet. À la vue de tous. Les ennemis et autres vandales n’ont plus qu’à effectuer leurs méfaits.

Réponse de Geneanet : C’est pour leur rendre hommage et ne pas les oublier, que les tombes sont photographiées.


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